mobile, avec 10001 parties de vîteſſe vers l’orient, & un mouvement relatif ſur la terre vers l’occident avec 9 parties de vîteſſe.
On diſtingue en aſtronomie le temps abſolu du temps relatif par l’équation du temps. Car les jours naturels ſont inégaux, quoiqu’on les prenne communément pour une meſure égale du temps ; & les Aſtronomes corrigent cette inégalité, afin de meſurer les mouvemens céleſtes par un temps plus éxact.
Il eſt très poſſible qu’il n’y ait point de mouvement parfaitement égal, qui puiſſe ſervir de meſure éxacte du temps ; car tous les mouvemens peuvent être accélérés & retardés, mais le temps abſolu doit toujours couler de la même maniére.
La durée ou la perſévérance des choſes eſt donc la même, ſoit que les mouvemens ſoient prompts, ſoit qu’ils ſoient lents, & elle ſeroit encore la même, quand il n’y auroit aucun mouvement ; ainſi il faut bien diſtinguer le temps de ſes meſures ſenſibles, & c’eſt ce qu’on fait par l’équation aſtronomique. La néceſſité de cette équation dans la détermination des Phénomènes ſe prouve aſſez par l’expérience des horloges à pendule, & par les obſervations des Eclipſes des ſatellites de Jupiter.
L’ordre des parties de l’eſpace eſt auſſi immuable que celui des parties du temps ; car ſi les parties de l’eſpace ſortoient de leur lieu, ce ſeroit, ſi l’on peut s’exprimer ainſi, ſortir d’elles-mêmes. Les temps & les eſpaces n’ont pas d’autres lieux qu’eux-mêmes, & ils ſont les lieux de toutes les choſes. Tout eſt dans le temps, quant à l’ordre de la ſucceſion : tout eſt dans l’eſpace, quant à l’ordre de la ſituation. C’eſt là ce qui détermine leur eſſence, & il ſeroit abſurde que les lieux primordiaux ſe mûſſent. Ces lieux ſont donc les lieux abſolus, & la ſeule tranſlation de ces lieux fait les mouvemens abſolus.
Comme les parties de l’eſpace ne peuvent être vûes ni diſtinguées les unes des autres par nos ſens, nous y ſuppléons par des meſures ſenſibles. Ainſi nous déterminons les lieux par les poſi-