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l’époque la plus remarquable de l’histoire du dix-huitième siecle.

Bénoît XIV, satisfait de cette réponse, le témoigna dans cette lettre au cardinal de Tencin. « À votre lettre du 27 août, étoit jointe celle que la faculté de théologie de Paris nous a écrite. Nous en avons été très-contens, nous vous prions avec instance, lorsque l’occasion s’en présentera, de témoigner à ladite faculté notre sincère & vive reconnoissance de ce qu’elle fait pour l’abbé de Prades à notre recommandation. Le pécheur qui se répent véritablement, doit être reçu à bras ouverts ».

Telle est la fin de l’histoire de l’abbé de Prades. Sa thèse présageoit des suites funestes. Les plus grands troubles de l’église ont eu de plus foibles commencemens. Arius, Luther & Calvin ont débuté avec moins de hardiesse : le témérité seule ne fit jamais un chef de parti. L’enthousiasme, moins d’érudition que d’esprit, un mêlange de souplesse & d’opiniâtreté, un air de réforme, la persécution, les intrigues ; voilà ce qui décide un héré-