Page:Irailh - Querelles littéraires, tome IV.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

scandale, moins par leur faute toutefois, que par celle de leurs ennemis, auxquels ils pardonnent leur intention seulement, & non leur succès.

Les éditeurs protestent qu’ils ne sont responsables que de la partie qui leur est propre, celle de chaque auteur étant désignée par des marques distinctives. Ils étendent leur indignation sur tous ces « Aristarques subalternes, qui s’érigeant sans droit & sans titre un tribunal où tout le monde est appellé, sans que personne y paroisse, prononcent, d’un ton de maître & d’un stile qui n’en est pas, des arrêts que la voix publique n’a point dictés ; qui, dévorés par cette jalousie basse, l’opprobre des grands talens & la compagne ordinaire des médiocres, avilissent leur état & leur plume à décrier des travaux utiles. »

Le journaliste de Trévoux & les éditeurs, las d’être en guerre, cessèrent de répandre leur fiel ; mais tous les cris contre le dictionnaire ne furent pas étouffés. Il s’éleva d’autres voix. Un Franciscain s’annonça comme un foudre qui allait tout écraser. Les anti-encyclopédistes accueillirent avec trans-