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bres & suppôts de l’université de Paris. Ainsi le collège de chirurgie doit être considéré comme le collège royal & celui de Louis le grand.

L’ambition des anciens chirurgiens avoit été de faire une cinquième faculté apostolique ou pareille aux quatre autres facultés de l’université. Pour y réussir, ils s’adressèrent au pape vers l’an 1579, & en obtinrent même une bulle favorable, laquelle occasionna un procès qui est resté indécis : mais les chirurgiens d’aujourd’hui n’avoient pas cette prétention. Ils se bornoient à vouloir être unis à l’université, comme faculté laïque, civile & purement royale. Leur demande n’avoit rien que de louable. Il étoit naturel qu’ils souhaitassent d’appartenir à l’université, mère commune des sciences, du moins comme maîtres-ès-arts, puisqu’elle croit avoir raison de les refuser comme faculté. Quelque flatteur que soit ce dernier titre, ils s’en croient dédommagés, après avoir obtenu celui de collège royal. Le premier chirurgien du roi, La Martinière, s’explique ainsi dans