Page:Irailh - Querelles littéraires, tome II.djvu/434

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il dit qu’il a consulté là-dessus des musiciens, & qu’ils l’ont tous assuré qu’il étoit très-facile d’en exprimer les inflexions avec les notes actuelles de la musique ; qu’il suffiroit de leur donner la moitié de la valeur qu’elles ont dans le chant, & de faire la même réduction à l’égard des mesures.

M. Duclos combat & le sentiment de l’abbé Dubos & celui des musiciens qu’il a consultés. Il prétend que, si l’usage des notes déclamatoires a eu lieu, quelquefois, chez les anciens, ce n’a jamais été qu’en faveur de certains acteurs qui parloient mal leur langue & dont la prononciation étoit vicieuse. Des maîtres les dressoient pour le théâtre, & tâchoient de réparer le défaut d’éducation. Ils leur apprenoient la bonne prononciation, la durée des mesures & intonation des accens : ils faisoient, en un mot, ce que nous serions encore obligés de faire, si nous avions à former pour le théâtre un acteur Normand ou Provençal, quelque intelligence qu’il eût d’ailleurs : mais un cas particulier, ajoûte M. Duclos, ne doit pas être donné pour une règle générale.