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Germigny, qui avait reçu à Constantinople son client, dûment recommandé à Venise par le secrétaire français Berthier, assurait que « l'affaire de mon prince se va toujours pollissant », jusqu'à pouvoir fixer comme terme du « rétablissement » le mois de mai suivant. Il avait déjà éprouvé cependant bien des retards, sous différents prétextes : fêtes mulsumanes, présents et tributs à recevoir, etc. ; en vain était-on intervenu auprès de la Sultane épouse, qui désirait des fards et des chiens couchants de France ; auprès de 1' « oncle » du Sultan et des dignitaires qui avaient été convaincus dans la question difficile de l' « héritage légitime » de la Valachie. On avait fini par perdre l'espoir de vaincre la résistance de l' « usurpateur », lorsqu'enfin un nouvel effort renversa l'obstacle : Pierre, prince de Valachie, fit une sortie solennelle, comme les anciens empereurs byzantins, semant l'or sur son passage à travers la multitude ébahie et charmée par sa belle prestance, et il alla s'installer, avec des amis français, à Bucarest et à Targoviste.