Page:Invocation à l’amour, 1825.djvu/16

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(6)

Et l’odeur de la vulve, en vapeur émanée,
Dans l’air, pour tout parfum, était abandonnée.
Vénus, en souriant voyait tous les mortels
Venir à coups de cul encenser ses autels.
O Cythère ! ô Lesbos, et toi Gnide adorable.
Ou tout etait bonheur, ou tout était aimable,
Permets que mon crayon esquisse dans mes vers,
Quelques uns des tableaux de tes charmes divers…
Chastes Docteurs, tremblez : de la concupissence
Vos esprits, trop épais vont sentir la puissance,
Voyez sous ces bosquets, sous ces myrthes fleuris
Les Graces et les Jeux, les Desirs et les Ris,
Conduire en folâtrant cette aimable jeunesse
Que Vénus va bientôt remplir de son ivresse ;
Voyez ces beaux garçons aux regards pleins d’ardeur,
De leurs sceptres d’amour admirez la vigueur…
Mais non ; retournez-les : Combien d’attraits possède
Pour l’œil d’un casuiste un cu de Ganiméde…