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n'a point donné de résultats; mais en d'autres cas ce m'a été une satisfaction de voir confirmée une conjecture ou d'acquérir la certitude que telle ou telle leçon était ou possible ou impossible, et je me permets ici de remercier sincèrement M. Heikel d'avoir bien voulu se donner tant de peine pour moi à ce sujet [1].

Ensuite je dois mentionner que, l'impression du présent mémoire ayant à peu près atteint la fin de sa première partie, le travail de M. Radloff assez souvent cité par moi dans cette première partie, Denkm. Kül T. (voir p. 4), a été remplacé, à titre de canevas provisoire, par une publication nouvelle et plus élaborée du même auteur et qui, sous le titre de Die alttürkischen Inschriften der Mongolei. Die Denkmäler von Koscho-Zaidam (St. Petersburg 1894), comprend les deux grands monuments. Toutefois les modifications (soit du plan, soit du texte, soit de la traduction de l'inscription I et des parties qu'elle a de commun avec II) par lesquelles ce travail se distingue du canevas dont je viens de parler, sont généralement assez superficielles; dans certains cas, j'ai éprouvé une satisfaction personnelle à y rencontrer les mêmes manières de voir auxquelles j'étais arrivé indépendamment, tandis que, d'autre part, il y a aussi des modifications qui ne me paraissent pas être des améliorations [2]. Au reste, le lecteur qui aura pris connaissance de la première partie

  1. Je désigne par H ce que je dois aux communications de M. le Dr. Heikel.
  2. Je ferai particulièrement ressortir qu'il arrive que tous les points à l'égard desquels j'ai émis des opinions divergentes dans la première partie de mon travail (sans compter bien d'autres de même nature que je n'ai pas formellement mentionnés) ont passé sans changement dans la publication remaniée. A ceci ne font exception que quelques rares détails d'importance se- condaire: aujourd'hui M. Radloff traduit aussi la combinaison äčü-apa (voir p. 24, note 2) par «Vorfahr(en)», même signification que, indépendamment de lui, j'avais assignée à cette combinaison, et dans son glossaire, p. 84 et 14H, il lit aussi à présent buàsyz et traduit buft par cMaas, Ende (eigentlich <das Diessein, Sosein> [?])», et buṅsyz par «ohne Ende (Maass), endlos, gross, mâchtig» (sans fin, sans bornes, infini, grand, puissant), tandis que dans sa traduction il avait rendu ces mots de la même manière que dans son travail préliminaire; voir plus haut, p. 25, note 2. Cependant je dois regarder cette interprétation comme arbitraire et erronée, tout en maintenant nettement la justesse de l'interprétation que j'y ai donnée de ces mots.