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ensuite une allusion à des rapports antérieurs établis entre les Chinois et les Turcs et aux relations d'amitié qui se sont successivement développées entre les deux peuples: «Nous étions liés avec vous comme un père avec son fils. Nous avons fait que les calamités du brigandage n'ont plus surgi, et qu'on pouvait rentrer dans leurs étuis les arcs et les flèches [1].» Puis on lit: «Le Prince défunt, le Téghin KUuefi (ou Küt [2]), était le second fils du Khakan Kout-tho-louk, et le frère cadet du Khakan actuel Pitkia, Sa piété filiale et ses sentiments amicaux ont retenti jusque dans les pays lointains, et sa valeur était redoutée par [ — ]. Proviendrait-ce seulement des sentiments de fidélité envers son souverain (c.-à-d. l'empereur de la Chine), que son bisaïeul Iti-Mito beg avait multipliés et qu'il avaif su mener lui-même à bonne fin? Son aïeul (le grand-père du Téghin), Kout-tho-louk Kieh-kin, traitait ses sujets avec une profonde humanité, et son fils [et son petit-fils l'imitaient] [3].» Après avoir continué de faire ressortir les nobles qualités du défunt, sa loyauté et sa bravoure, l'empereur exprime ses regrets de sa mort inattendue: «Je le dis et le redis: la douleur et la compassion remplissent mon cœur de douleur; car le Téghin était le frère cadet du Khakan, et le Khakan est

  1. Selon M. Wassiliew: «Was mich betrifft, so habe ich [mit ihnen] die gegenseitige Vereinigung eines Vaters mit (seinem) Sohne abgeschlossen und es dahin gebracht, dass Einfâlle und Beunruhigungen nicht (ferner) stattfanden. Bogen und Pfeile wurden in die Kôcher gelegt.»
  2. Je substitue cette forme à celle — Giogh — qu'emploie M. Schlegel lui-même; comp. p. 73, note 1.
  3. Selon M. Wassiliew: «(Der hier begrabene) Herr (trug den) Namen Kiie [Kul]-Tegin, (er war) der zweite Sohn des Ku-tu-lu Kagan, der beriihmte jûngere Bruder des jctzigen Pi-kia [Bilgâ] Kagan. Seine Ëhrfurcht gegen die Eltern, und seine Freundestreue gegen Aile wurden gepriesen in femen Lan- dern, seine Hoheit und seine Tugend (veranlassten?) Furcht Q und Veranderung der Sitten. Wie war dies (môglich, wenn nicht) deshalb (, dass) sein Vorfahr Iti-mi-schi-fu, sammelnd [da er ausubtej Tugenden gegen den hohen (Himmel?), (seinen Kôrper bis zu Ende fûhren konnte [eines naliirlichen Todes starb], dass sein Grossvater Ku-tu-Iu hic-kin wahre Menschlichkeit gegen die Niedrigen aus- iibte und sein Sohn OOO [""d Ënkel fortfuhrenj.»