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bassadeur pour demander à faire la paix (en 718). I/enripereur rejota sa demande et ordonna de l'attaquer. Dans Tautomne de 720. le général chinois Wang-tsun rassembla les troupes sur les bords de la rivière Kilo; puis il ordonna aux Pa-si-mi, aux Hi et aux Khi-tan d'aller par des routes différentes pour surprendre le camp de Me-ki-lien et s'emparer de sa personne. Me-ki-lien fut fortement effrayé. Tun-yo-kou le rassura en lui disant entre autres: 'Les Pa-si-mi se trouvent à Pe-thing (voir p. 70), et sont fort éloignés des Hi et des Khi-tan; il leur sera impossible de se réunir.' Les choses arrivèrent comme Tun-yo-kou l'avait dit: les Pa-si-mi, n'apprenant aucune nouvelle des Khi-tan ni des autres alliés, s'en retournèrent sur leurs pas. Le khan des Tou-kioue voulut alors les attaquer, mais Tun-yo-kou l'en détourna. Quand il fut arrivé à deux cents li de Pe-thing, il divisa ses troupes et prit un chemin détourné pour s'emparer par surprise de cette ville. Il attaqua aussitôt les Pa si-mi avec vigueur, ceux-ci s'en- fuirent précipitamment à Pe-thing, et comme ils n'avaient plus aucun lieu de refuge, il les fit tous prisonniers. Il s'en retourna par la Chine, pilla Liang-tcheou et battit complètement l'armée chinoise. Les Tou-kioue devinrent aussitôt puissants et eurent tout le reste des sujets de Me-tch'oue [1]

En 721, «le khan sollicita vivement la paix et demanda la permission de servir l'empereur comme un père [2]; celui-ci le lui promit. Il continua chaque année à envoyer des ambassadeurs pour offrir des produits de son pays et demander une princesse chinoise ;» mais on se défiait des Turcs et on la lui refusait toujours [3].

En 725, l'empereur envoya Youen-tching en ambassade au khan pour inviter les principaux chefs à entrer dans les gardes du corps. «Me-ki-lien donna un festin dans sa tente, où il se

Schneider, I. c, p 122, note SO-t; Cordier, Touny pao, Arrhices, IV, p. H3 et suiv. Comp. plus loin, p. 80.

  1. Journ. as. IV, p. 459— i67; Deguignes, p. 453—455; Visdelou, p. 47; Mém. sur les Chin XVI, p. 11, 12, 14; Inscr. de l'Orkh , p. XIX.
  2. D'après les Méin. sur les Chin. XVI, p. 15, l'empereur reçut la lettre du khan le 11 mars 721.
  3. J. as. IV, p. 467; Deguignes, p. 455 el suiv.