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Entre d'autres terminaisons qui contiennent ces sons, on peut signaler Taflixe adjectif extrêmement fréquent Y >] -/yy, ^ Y "'^//j comme Y J ) Y H ^"ï^^^'^ï^ ayant un khan, Y 'J ¥ ô i"^^^^? ayant une tcte, chef, ^ Y ^ T "Vâ:/'</, mâle. Parfois il se peut que dans cet affixe, comme cela arrive plus ou moins dans les idiomes turcs modeiTies, ^, g fasse défaut, cas auquel on doit naturellement écrire

la voyelle f^, par exemple, h Y ^ T ^^^*? h Y ^ f 5^ hôkli, fort, puissant. — Une particularité du dialecte de nos inscriptions c'est la terminaison y, // à l'accusatif, comme ^ ^ siùj, ace. de sii, armée, Y ) Y H (ff*nyr, ^ ^ ^ V tîg^n'g, ^ f Vg, homme (de môme, par ex., lén. XXV,28), etc. Sans oser faire l'historique de cette ter- minaison, j'incline à y voir une ancienne forme latérale de la ter- minaison -/ en turc-osman, dans le dialecte de l'Aderbeidjan et en yakout [1] ; la tenninaison -w/, au contraire, qui est répandue dans les autres idiomes turcs, ne figure ici que dans les pronoms tels que h ) > ô buny, ace. de tw, celui-ci, (proprement hun'y et l'on peut très bien penser que cette terminaison a pu, dès le commencement, être limitée aux pronoms et qu'elle a pu plus tard être étendue aux substantifs par voie d'analogie (obs. encore, dans les affixes prono- minaux, les formes d'accusatif en n extraordinairement nombreuses telles que rV h J Y > ^ï^U^^ ^cc. de f^ s| Y > ^ï^y^ son fils). — Une autre particularité de la langue des inscriptions, est Tusage de y, g dans les affixes de la 2"" personne du sing. et du plur. du pré- térit des verbes, au lieu de n que nous rencontrons dans toutes les langues apparentées, par exemple, Y ^^ H ô ^riPï, tu allas, Y N h H qyM^ty tu fis, ^ h Y r olVo^ tu mourus; ^ Y ^ ^ b h^'rd^r^z.l.ix, vous allâtes (mais 4i H )M ô h^^rcpH^Zy Atlas Radl. pi. XXVI, 4, tombeau à Askhete), rP ^ h T ^*'i'<y^^ vous fûtes (mais 4i S h T "rihVz, lén. XXI,34o). Mais, adapté aux substantifs, Taffixe de la 2*» personne a en général n (comp. plus bas >|), et c'est pure excep- tion, à peine même dans le mon. I, si y, ^ a pénétré jusqu'ici, comme Ç^ R S [ t* | ] [sH]ùilk'g, 11,22 = >| f^ R n| |^ | sunfgun, I,i7, tes ossements; rV (^ T t* h tôr^!/% 11,23 = rV H ^ T t* h torunhi, 1,19, tes lois (acc.).

  1. Est-ce que y^ g a pu d'abord se développer comme remplaçant de y, i après les thèmes en voyelle, (comp. le mongol, où en ce cas on a -gi au lieu de -i)?