Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/190

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P. 8, 1. 9, pas, lire : par.

— 11, - 31, littéralement : en prenant il donna, lire : il laissa prendre, livra,

procura.

P. 14, 1. 20, lire : jükàndàrmia.

— —, - 26, lire : ôk ou plutôt ôg [II, i = II E 40], louer).

— 18, - 5—10, lire :

Nous trouvons donc, avec certaines restrictions, à côté des sons soufflés (sourds) q, k, t, (p) et 5, les sons vocaliques (sonores) y, g, d, (b) et z, et les différents signes de ces deux séries sont toujours employés avec la plus grande précision et ne se confondent jamais. En s’appuyant spécialement sur les langues turques du Nord-Est, on a jusqu’ici généralement supposé que, partout où ils se trouvent dans les langues turques, les susdits sons vocaliques résultent d’un «affaiblissement» secondaire des sons soufflés correspondants, et que cet «affaiblissement» s’est particulièrement introduit devant une voyelle (Radloff, Phonetlk, §§ 147, 269—281, 308—334 ; comp. Vambéry, Etymolog. Wôrterb. d. iurkotatar, Sprachen, p. XV). Cependant, un examen approfondi montrera que cette explication ne satisfait qu’au plus petit nombre de cas, et que, dans la grande majorité des cas, elle porte à faux ou ne peut être appuyée que par des suppositions arbitraires. Or, nos inscriptions nous apprennent ultérieurement que déjà la plus ancienne phase des langues turques que nous connaissions, a eu les deux séries de sons, distinguées avec précision l’une de l’autre et indépendantes de toute influence extérieure (à moins que, par exemple, Kôgmàn ne soit dérivé de kôk, p. 149 n. 24, jahyu de jap-, p. 146 n. 21 ?), et la répartition des deux séries concorde, pour le fond, exactement avec ce que nous trouvons dans les langues turques du Sud et de l’Asie Centrale, par ex., l’osmanli et le djagataï (la remarque, p. 20, que y, g «correspondent souvent aux q, k des langues apparentées»,