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Radloff, Wörterb , I, p 1296, où l'on voit citer le vers «musapyr połup mündü ösläk ady, als Wanderer bestieg er das Ross der Selbstândigkeit (Kudatku Bilik, 57, 9)». Est-ce l'effet du hasard que, dans ce vers comme dans notre inscription, ici et II S 12, ce mot se combine avec at, cheval? Ou bien, n'est-ce pas plutôt la même pensée et le même usage qui se présentent dans les deux cas? Je l'ai traduit par «particulier», mais je doute quelle en est ridée précise (Radloff, p. 100: «eigen, d. h. ihm selbst gehôrend(?), trefflich (?)»). Quant à adyyr voir note 43.

116) [II N 14]. L'état de profonde oblitération de la pierre rend impossible de voir le sens de tout ce passage ou de trouver la construction. Mais on ne saurait rév quer en doute le sens des formes kôrtàèisàn^ boldaÔysàn comme 2e personne du futur; voir note 66.

117) [II W]. Relativement à cette petite inscription et au nombre et à la longueur de ses lignes, voir p. 87. Dans la ligne 2, il faut que u[â] soit une forme du verbe uâ-, s'envoler, mourir, par exemple, uÔa bardy ou uâduq ùèûn, ou quelque chose de semblable J'ai supposé que kôbrûgâ est pont (voûte), quoique la forme, se terminant par une voyelle, comme le montre l'affixe -si, soit un peu surprenante en face du djag. kôprûk^ etc. (je ne sais quelle importance attacher à la forme koïbale kôbergà, d'après Castrén). Quant à syyun, j'ai pensé qu'il serait peut-être = syyyn dans les dialectes du Nord, cerf, «marab, djag. siyin, bœuf sauvage. Il est naturellement fort douteux que tsr puisse être pour tàzsàr (note 41; comp ysar pour ydsar, note 74). S'il signifie itsàr, si, quand — fait, fera (comp. note 17, fm), son régime direct a dû se trouver dans la fin perdue de la ligne précédente. Concernant saqynurmàn, avec le sens de futur, voir note 56, fin (proprement, je penserai à lui).