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sens ce propos donne au passage en question, en plein tableau d’un combat. Dans les autres passages, Radloff lit biskà comp. p. 104, notes 2—3.)

Dans la lacune au bout de I E 39, il y a probablement eu des mots signifiant que l’ennemi avait station et provisions, ou quelque chose de semblable. L’infinitif ou gérundium irtûrû qui vient après et que je n’ai pas traduit, ne serait-il pas du même thème que àrtûrUm(iz) I NE, II S 10 (II N 10 ?), c.à-d. la forme transitive (-tùr-) de àr- (ou plutôt «>-, comp. p. 16 ?), être, par conséquent faire être, faire ? En ce cas, il devrait bien signifier : pour (comp., par ex., Joqadu l E 10, turu ôlû I S 9, et note 56, fin) procurer, pourvoir à (des station et provisions).

51) [INI]. Concernant les Karlouk voir p. 71, note 3. Cette même expédition qui a dû avoir lieu en 714 environ, est aussi mentionnée II E 28 — 29. Quant à àr-bar voir note 30. Tamay dont parle la suite, est un lieu inconnu, et peut d’autant moins être déterminé que le mot baë, tête, s’emploie et dans le sens de sommet de montagne et dans celui de source de rivière. Si Tamay est = 4j&g- tamaxy gorge, le dernier sens est sans doute le plus probable.

52) [I N 3]. L’adjectif qamašyɣ (ou qamy§yy que je traduis par épuisé, est, à mon sens, apparenté à la forme verbale qaniaètdy I E 6 ; voir note 56. Ce que veut dire ilgikgi, c’est ce que je ne puis interpréter. Toutes les lettres sont parfaitement nettes, à l’exception de la première et de la dernière : i pourrait bien y être û. Dans la note sous le texte, j’ai suggéré comment on pourrait lire ; mais l’interprétation n’en reste pas moins obscure (ikàgà, nombre collectif, tous deux, l’un et l’autre ?). J’ai traduit par cdivisé ?» comme répondant à peu près à l’idée. (Radloff change arbitrairement les deux caractères et lit ôlûg iklig^ ce qu’il traduit par cda das Volk gestorben und umgekommen war» [ ? iklig, malade]). — Isghil, nom d’un peuple inconnu. Serait-ce = lèkU ou lèkiil, dans Rachid-eddin, nom attribué à une des dix rivières de l’ancien pays des Ouigours ?

52 a) [I N 4]. Concernant les Ogouz voir note 22. Sur les combats racontés plus loin et livrés à ce peuple, comp. II E 29—33.

53). [I N 5]. La rectitude de la leçon sû^tâgisindà me paraît élevée hors de doute : il y a des traces de h ^ qui ne sont pas méconnaissables ; les autres lettres sont tout à fait nettes. Tàgis = djag. iàgië^ «action d’arriver, de se rencontrer, de combattre» (Pavbt de Courtbillb, p. 263). Je traduis ce mot par «la mêlée» (la troisième phase de l’attaque, notes’ 43 et ôô). (C’est décidément à tort que Radloff, avec changement arbitraire de [t]gi- en }^L-, lit sû^kiëisindàt «von den Kriegsleuten» ; ajoutez, par exemple, qu’à ces derniers appartenaient pourtant aussi les six hommes précités, et comp. ici p. 15.)

54 [I N 5]. Comme le fait voir ce passage, les Èdiz ont dû être une tribu des Ogouz, vraisemblablement les mêmes que les Chinois appelaient