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position des mots ; 3® le verbe qui signifie «dire», s’écrit partout ailleurs et sans exception aucune avec ^, U- : tms peut seulement se lire comme Umh ou, selon Radloff, ûtmiè, fit, firent, comp. iUUmiz I E 21 = itdimh II E 18.)

18). p E 11, II E 10]. Le mot tijin (de U-, dire, — soit une forme particulière du gérundium, «en disant», soit plutôt la Ire pers. de l’impératif, proprement «que je dise», cje dirai», comp. djag. dàjin, o^-^* Pavet de CouRTEiLLE, Dict turcor., p. 328) s’emploie comme une espèce de conjonction régissant une proposition précédente qui a toujours la forme de discours direct ; avec l’impératif, comme dans ce passage-ci, le sens en est pour que^ afin que (comp. I E 19, 20, 25, 27, 28, 39 ; II E 17, 20, 21, 22. 23, 33, 35) ; avec l’indicatif, c’est que, parce que, etc. (I E 12 ; Il E 25, 39) ; comp. osm. dàji ^.^ j^r*.^ (voir, par ex., Piqueré, Gramniaiik der turk.osnu Unigangssprache, Wien 1870, p. 244-, 24-5) Au sens du gérundium «en disant», après un véritable discours direct on n’emploie jamais tijin^ mais seulement tip (I N 11, I S 7 = II N 5, II E 32, 40, 41). — Sur boèdun voir p. 35. Le changement en (* de s qui suit i, se retrouve peut-être en bMa, II S 7, pour boisa f Quant à ma traduction «pour qu’il redevînt un peuple», comp. budun boldy, Il E 37, ils redevinrent un peuple. — Le mot signifiant «mère», qu’il faut sans doute lire en deux syllabes, ôgà (ôgàmj, plutôt que ôg (ôgini ou -uni), est inconnu dans tous les autres dialectes turcs, de même que aqaà^ père (comp. yakoute aya^ id.). Mais le mot peut bien avoir été plus répandu autrefois. N’en a-t-on pas un dérivé dans le mot commun ôgsiz (ôksiz, sûz), orphelin (ic< I N 9), dont l’étymologie est autrement douteuse (ouig. ok, esprit, Radloff ? Comp. VXm BÉRY, Etynwl. Wôrterb., p. 46) ? — Sur le kagan désigné comme «mon père le kagan» voir p. 65 et suiv. Le sens appellatif du nom Uiàrâs (ou tàrsf -tirisf = lUâràs qayan, Onghin 8) m’est inconnu. En tout cas, il n’a aucun rapport à un nom de forme douteuse que nous trouvons dans Rachideddin et qu’entre autres choses on a lu // Ilierez (Al Àliirir, Radloff, Dos Kudaiku BUik, p. XXVI). Sur Ilbilgà (qaiun), c-à-d. la sage (katoun) de l’empire, comp. Devéria dans Inscr. de l’Orkhon, p. XXXIV, note 3 : «A leur titre chinois de Kongichou les princesses chinoises destinées à un Khakan ouïgour ajoutaient l’épi thète de Pi-kiè Kong-tchou, et, après leur mariage, ce titre était remplacé par celui de Pikiè Khatoun> (comp. p. 61, note 3, p. 73 avec note 2). Nous voyons que ce titre de Bifgd n’a été restreint ni aux Ouigours ni aux princesses d’origine chinoise. — A l’expression tâàri iôpâsindà^ au sommet (tôpà) du ciel, on peut comparer l’expression, très fréquente dans la poésie populaire des Turcs, tanâri (tânârinirï, tâgri, tâgrinià, etc.) tôzûndà, au fond, au bord du ciel, désignation de ce qui est lointain, par ex. Radloff, Prob. d. VolkslU , I, p. 242 V. 8. 243 V. 30, 244 v. 66, 266 v. 99, 304 v. 79, 88, II, p. 419 v. 1367, 500 v. 292, 604 V. 411, 606 v. 448.

19). [I E 11—12, II E 10]. La forme ärin écrite sans (ärin) est cas instrumental de âr, homme, et signifie avec tant d’hommes, fort de tant d’hommes .comp. I E 34, 40, 11 E 37, 11 S 11), tandis que l’accusatif avec Taffixe pro-