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iki‿ärig san‿čdy, ba[..]dy[1]. oł‿sü an‿da ‿ ö[lti?]. amɣa[2]‿qurɣan
qyšłap jazyṅa oɣuaru sü‿tašyqdymyz. kül‿tigin bäg‿bašłaju qytymyz.
uz‿jaɣy orduɣ basdy. kül‿tigin (I, 61) ögsiz‿aqyn binip toquz‿ärinIN9

oyi’z-j’^yy orduy b*sdy. kiiUtig^ (i.ei) ôgs*z-*qyii bin*p toquz-Mn s*ncdy, orduy birm^di. ôg*m-q*tun ul*ju og*l*r*ni *k*l*r*m k*l*nûn*m qon6"ji*rym bunca-j^mà tir*gi kun^bold^èy-’^rti, ôl^gi jurtda jotta j*tu-q4d»éy *rt^g*z. (i.eo) kùl-tig*n joq«-*rs*r, qop ôlt^ëi M^z- in^m- IN10 kûl-tig*n k*rg*k boWy. ôz*m s*qyndym. kôrîir kôz*m kôrm*zt*g, biPr biPg^m bilm^zt^g boWy. ôz^m^s^qyndym. od^t^nri j*s*r, kisioy qop ôl"gli tôrûm^s^ (1^59) anèa s^^qyndym. kozdà j*s-k*ls^r, ätida(?) [3] IN11 kon"ltâ syj’yt k*ls*^r, jand^ru ^»qyndym, q^^ty^dy s*qyndym. *ki^s»d uJ«ju in’j^gûn^m oj’l'^nym b^gl^^r^m bud"nym kozi-q*èy j*bt*q boW^èy-

tirinis R. ? voir note 60.

  1. bałyqa (pour bałyqqa) barmady R.?
  2. ou amɣy (comp. II E 31), maɣa oumaɣy
  3. voir note 61.

sur son Az-jaghiz, Kul-léghin attaqua. Il transperça deux hommes [....]. Cette armée [fut tuée ?] là. Après avoir hiverné dans la forteresse d’Amga-kourgan, nous mîmes en marche, au printemps, l’armée vers les Ogouz. Sous les ordres du beg Kul-téghin nous nous avançâmes. Mais les Ogouz ennemis assaillirent l’ordou (le camp, la capitale). Monté sur son cheval blanc Eugsiz (l’orphelin), IN9Kul-téghin transperça neuf hommes, et ne livra pas l’ordou. Pour ma mère la katoun, suivie de mes belles-mères, mes sœurs (et mes tantes ?), mes brus et mes femmes, toutes celles d’entre elles qui auraient survécu, seraient devenues esclaves, celles d’entre vous qui auraient trouvé la mort, seraient restées gisantes à la yourte ou sur le chemin ^^. Si Kul-téghin n’avait été, un grand nombre IN10d’entre vous auraient trouvé la mort. Mais mon frère Kul-téghin périt. Moi-même je me désolai : Bien que mon œil vît, ce fut comme s’il ne voyait pas ; bien que mon esprit fût conscient, ce fut comme s’il eût perdu conscience. Moi-même je me désolai. Le ciel dispose du tenjps, mais les nombreux fils des hommes sont nés mortels^’"). Je me désolai tellement : pendant que les larmes IN11 tombent de mon œil, et le gémissement sort abondamment(?)61) de mon coeur, je me désolai de nouveau, je me désolai profondément. Je me désolai en disant : Les veux et les sourcils des deux chads et de mes cadets (?), de mes princes, de mes nobles et de mon peuple se gateront 62). Pleuranl et se lamentant vinrent d’abord les