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Bettowen (sic), la partition de Don Juan, Stratonice, de Méhul ; mon bureau et mon fauteuil.

Je désire qu’on place au-dessus de mon bureau, qui fera partie du musée, le portrait de Raphaël Jeune sus indiqué, celui de mon père peint, celui de ma mère dessiné, en y groupant deux ou trois dessins de mon père, deux de ses miniatures, les portraits de Haydn, Mozart, Glüc (sic), Bettowen (sic) et Grétry, et ceux de mes autres parents et amis. On placera sur mon bureau l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, en petits volumes, traduction de Bitaubé.

Je désire qu’une certaine quantité de dessins et gravures, photographies et quelques petits tableaux études soient placés dans une pièce servant d’entrée et introduction au Musée qui porte mon nom, parce que le choix de tous ces objets m’a été cher.

Tout ce que j’ai légué à la ville de Montauban lui sera livré, à ses Irais, dans les trois mois de mon décès.

Voulant aussi laisser un souvenir à l’Académie de la ville de Toulouse, patrie de mon père et berceau de mes premières études, je prie mon exécuteur testamentaire de lui offrir un grand tableau peint à Rome par moi, ayant pour sujet Virgile lisant le sixième livre de son Énéide devant Auguste, Lyvié (sic), Mécène et Agrippa, figures de grandeur naturelle.

Pour l’exécution des legs faits à la ville de Montauban, je nomme mon excellent ami M. Edouard Gattaux (sic), membre de l’Institut, et je lui adjoins pour l’aider à cette mission artistique et pour représenter les intérêts de la dite ville M. Armand Cambon, peintre d’histoire, mon Jeune ami et parent. Je lui adjoins aussi M. Guille, mon cher beau-frère, notaire à Meung, qui connaît toutes mes intentions.

Je prie M. le Maire de Montauban de maintenir M. Gambon dans les fonctions auxquelles il a été déjà nommé de directeur du musée qui porte mon nom, et ce