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contre tant d’adversités de cette vie, on parvient au faîte et sans avoir rien demandé. Je ne vous parle pas de ceci avec le moindre orgueil, touchant ma personne ; vous connaissez mes goûts, ma philosophie. Mais, comme exemple aussi, cher ami, je pense que vous êtes d’accord avec moi ; et comme il en est encore temps pour vous, que cela vous serve d’émulation. Je verrai toujours avec bonheur que vous saurez, dans la belle voie, faire marcher droit votre beau talent et arriver enfin, non à une vie meilleure, mais à une place et une considération que vous pourrez noblement acquérir, je crois, cher ami, et je l’espère vivement.

Je ne puis, cette fois, que verbalement vous bien remercier de toute votre bonne amitié pour moi. En attendant, je vous remercie de tout cœur.

J’ai lu avec grand plaisir de compatriote tous vos détails sur ce qui se passe en ce moment, dans ce cher Montauban, et l’honorable part des soins que vous y avez donnés et dont on doit, certes, vous bien remercier. Quelle belle relation vous me faites de cette belle fête, où je suis si bien traité et aussi par vos bons soins ! Que de richesses d’art ! Combien je suis privé, de n’être pas là. Comme cela doit être beau et touchant ! J’espère qu’après les miens, vous avez aussi donné vos soins à vos propres ouvrages si distingués et que je voudrais savoir acquis et dans de bonnes mains. Je vous remercie des soins que vous prenez pour les œuvres de nos amis qui,