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c’est pour le Ier de mai que s’en fera l’ouverture, nous arriverons, j’espère, à temps. Je vais donc vous envoyer les trois toiles en bon état et dans les conditions que l’on veut bien m’offrir. Je vous remercie, ainsi que Mme Ingres, des offres généreuses et aimables que vous nous offrez, vous et Madame Montet ; mais nous en sommes cruellement privés. J’ai remis et recommandé ce que je compte encore faire par invitations aux artistes, mes amis. Je ne sais moi-même ce qu’il en sera.

Ce que je vous prie de faire pour moi, cher ami, c’est de vous porter l’interprète intime de mes sentiments de reconnaissance et de vive affection auprès du Conseil municipal, de M. votre digne père et de tous mes aimables et excellents concitoyens, avec mes excuses sur ce que, pour le moment, je ne peux mieux faire que de seconder leurs vœux et leurs désirs pour ce jour qui doit amener un nouvel intérêt à cette charmante et riche (illisible). Je m’arrange donc à vous expédier cette caisse à votre adresse, à Montauban, comme vous le voulez bien. Vous voudrez bien m’en accuser réception, en même temps que me donner le plaisir d’avoir de vos bonnes nouvelles.

Je vous embrasse, mon cher Cambon, bien digne de toute l’affection que je vous porte avec tout mon entier dévouement.