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moi ; de ne pas exposer, non plus, tous les innocents dessins dé ma jeune enfance.

Quant à mon apparition à Montauban, avec mes plus ingristes regrets, les raisons en sont devenues de plus en plus contraires et inextricables. Mon cœur en pleure, de regret et de fureur ! Je vous remercie, mes chers enfants, de vos offres de séjour.

LXXXI

À Armand Cambon.

27 avril 1862.

Cher et bon ami, c’est la fièvre et tous les longs embarras de mon Exposition, dont je remercie Dieu ; car elle est des plus honorables, pour ne pas dire aussi des plus brillantes, que j’aie jamais vues.

Que je vous remercie avant tout, cher ami, de tous les bons soins que vous prodiguez à notre Exposition de Montauban. Je vous prie d’être mon interprète auprès de mes chers et honorables compatriotes, pour le beau rôle qu’ils veulent m’y faire jouer. Enfin, vaincu par tant d’honorables désirs, je m’empresse, dès ce moment, car je viens de faire appeler M. Haro pour vous envoyer, emballé avec le plus grand soin, mon portait, celui de Mme Ingres, et le portrait de mon vénérable père que mes chers concitoyens veulent toujours honorer. Je suis heureux aussi d’y voir figurer enfin le meilleur de mes portraits, celui de