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aux succès glorieux d’une École dont les intérêts me seront toujours chers.

Veuillez donc croire à l’assurance des regrets et du dévouement de votre très honoré collègue.

Ingres.

(Archives de l’Ecole des Beaux-Arts, communiquées à M. Henry Lapauze).

LXIX
12 mars 1852.
À Pauline Gilibert,

Un catarrhe, qui depuis quinze jours me retient dans ma chambre et que le froid rend difficile à guérir, m’a empêché jusqu’à aujourd’hui de te donner signe de vie. Les affaires et les tracas de la vie m’assiègent toujours. Il serait même possible que cette vie changeât d’aspect, sous peu. Je suis trop seul et je ne puis m’habituer à cette solitude.

Mais je t’en entretiendrai plus tard.

Fais-moi le plaisir de me rappeler au souvenir aimable de M. Combes et, en même temps, prie-le pour moi d’exprimer la pensée bien arrêtée de ne rien changer à la disposition et au caractère de décoration (sauf le nettoyage) de la salle qu’on m’a destinée à l’Hôtel-de-Ville.

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Dans ma dernière, je te faisais pressentir un changement d’état. Depuis, les journaux, (puisqu’enfin il faut les subir), vous ont appris que j’allais me marier avec Mlle Ramel, ce qui est très vrai et ce que j’aurais voulu t’apprendre personnellement, à toi qui t’intéresses avec ta sollicitude