Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/418

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 406 —

À Monsieur le président et Messieurs les professeurs de l’École nationale des Beaux-Arts.

Ce 28 décembre 1849.

Monsieur le Président, messieurs les professeurs peuvent se rappeler avec quelle hésitation j’acceptai l’honneur de la vice-présidence de l’École, quoiqu’elle me fût offerte avec une insistance si bienveillante que le souvenir m’en est précieux.

Eh bien ! messieurs, les difficultés que je ne faisais qu’entrevoir alors, se représentent aujourd’hui bien plus puissantes, surtout après l’affreux malheur qui est venu m’accabler.

Forcé de m’absenter habituellement de Paris et craignant que mon esprit fatigué soit insuffisant pour présider votre assemblée et diriger vos discussions, je viens vous supplier, Monsieur le Président, de me permettre de résigner entre vos mains les fonctions qui allaient m’être confiées et de prier messieurs les Professeurs de me choisir un remplaçant.

Veuillez aussi, je vous prie, agréer et faire agréer à mes honorables collègues l’expression de mes plus vifs regrets et l’assurance de mon respectueux attachement. J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Président, votre très humble et très obéissant serviteur.

Ingres,00000
Professeur à l’École nationale
des Beaux-Arts, etc.000

(Fonds Paul Bonnefon).


LXII
Ingres à Armand Cambon.
21 octobre 1849.

Mon cher ami, mais qu’avez-vous eu ? Les détails que vous me donnez de votre santé m’ef-