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faire embrasser celui que, dans tous les temps comme aujourd’hui, j’aime comme le plus sûr et le meilleur de mes amis.

Je t’embrasse du meilleur de mon cœur, ainsi que ta chère Colombe. (Fonds Paul Bonnefon).


À Monsieur Sturler, peintre d’histoire, rue Rochechouart, 12, Paris (Timbre de la poste : 16 octobre 1849).

Meaux, 9 septembre 1849.

Cher ami, j’ai tant peur que vous ne m’échappiez, que ce n’est pas à moi qu’en est venue l’idée quoique je la désirasse beaucoup, mais à mon bon M. Ramel, avec qui vous avez veillé si tendrement pour elle et pour moi. Cette terrible occasion vous a liés, humainement parlant. M. Ramel, a eu l’idée donc de vous prier, de même que Madame, de venir nous voir tous ici à dîner, mercredi prochain, en compagnie d’amis que vous aimez comme moi, les Desgoffes et Thomas et sa lyre [1]. Ainsi, vous voudrez bien vous entendre pour nous arriver ensemble, n’est-ce pas ? et d’assez bonne heure pour ne rien perdre de cette bonne réunion, qui me rend en attendant si heureux.

Ne m’étant pas muni du numéro de votre maison, je recommande ce billet aux soins de mon fidèle Raymond. Il n’y a donc pas d’affaires qui tienne. Vous me le promettez, avec l’assurance de tout le plaisir qu’on aura ici de vous recevoir de parlait cœur.

Je suis, cher ami, votre bien sincère ami dévoué.

(Fonds Paul Bonnefon).


  1. Le musicien Ambroise Thomas.