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ordre et en ••me faisant aider, (ce qui ne manquera pas, car les demandes pleuvent), je pourrai obéir à cet ordre tyrannique et oppressif : Marche ! comme fait l’homme de Bossuet qui, tu le sais, est forcé de ne pas s’arrêter quoiqu’il trouve quelques fleurs sur son passage, et fait culbute tout d’un coup dans l’abîme. Tu diras et : tu penseras ce que tu voudras, mais c’est ainsi. Je m’aperçois, cependant, que voilà près de quatre pages écrites sans que je t’aie encore rien dit. Si je voulais tout dire !

L’ami Cambon achèvera. Ce brave jeune homme, a-t-il été assez malheureux d’être toujours repoussé injustement, ce qui fait voir le vice routinier de ces concours que nos confrères, les Immortels, viennent de refondre et rendre encore plus ridicules et oppressifs. Notre jeune ami a tout ce qu’il faut pour réussir et même du talent, du bon talent. C’est un bien excellent jeune homme et plein de belles qualités que j’exploiterai, j’espère, par suite. Il va venir me voir, ici, sous peu de jours. Mais plus de feu, de persévérance, de force de volonté !…

Ma bonne femme, ton avocat continuel, me dit : « Est-ce que tu n’écriras pas à Gilibert » ? Je suis, d’ailleurs, le plus à souffrir de ce vilain défaut de paresse.

Ma sœur vient de m’écrire et me parle de toi avec reconnaissance. Continue tes bons soins, et pour moi, pour elle.

Et ta fille, ta vie et ton bonheur ? Pourquoi ne viendriez-vous pas tous deux à Dampierre, voir