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encore rien de nouveau de ce grand sujet qu’il faut cependant que j’aborde, un de ces jours.

Sais-tu que le Roi de Prusse vient de me créer l’un des chevaliers de son nouvel Ordre du Mérite, créé par Frédéric-le-Grand ? Je t’avoue que j’en suis singulièrement flatté et heureux ; et tu seras de mon avis.

Mon noble barbier te remettra le calque de mon Odalisque et, de la part de ma femme, un plat de sa façon.

J’ai signé, hier, une pétition qui demande que l’on fasse venir à Paris les restes de notre grand maître David.

Écris donc des comédies ou des satires, mon ami ; je suis persuadé que tu t’y distinguerais. Ta séance de l’Académie de Montauban m’en donne l’assurance, et nous en avons bien ri.

Nous avons reçu le bon des deux mille cinq cents francs du tableau et l’épargne d’une lettre à répondre. Ceci n’est pas tout à fait vrai cependant, et je te prie de bien remercier l’acheteur et de lui dire que je suis heureux que cet ouvrage figure chez lui, d’autant plus que sa personne me plaît infiniment.

M. de Mortarieu fait trop attention à mon portrait. Est-ce qu’il faudrait lui répondre ? Je suis on ne peut plus sensible et reconnaissant à l’intérêt si aimable de nos belles Montalbanaises, et je remercie M. de Gironde d’en avoir donné l’occasion.

Tu penses bien, mon ami, que ton départ d’auprès de nous, nous a causé un véritable