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car celle ci ne spécule pas, je crois. M. Lego est sur les lieux et arrangera bien le tout. J’écris au ministre, en lui annonçant l’envoi et les reçus et quittances, comme il l’a demandé. J’écris aussi à l’école avec la nomenclature numérotée de ce premier envoi. Vous verrez tout cela et toutes mes raisons, et pardon si je vous en accable et suis toujours à vous demander.

Je me recommande de votre appui pour l’affaire de mon élève et pensionnaire graveur Salmon, que vous devez avoir en main. Il serait juste d’y avoir égard. M. Flandrin, dont je n’ai pas besoin de louer tout ce qu’il vaut et tout ce qu’il est personnellement, est pour moi, de plus, un ami rare et sûr. Je ne pense pas que, lorsque vous le connaîtrez, vous ne vous y intéressiez de toute votre sagace et bonne bienveillance. Vous me ferez en cela un bien grand plaisir. Il doit, bien entendu, aller vous voir et causer un peu de moi avec vous, ce qui plaira peut-être à votre bonne amitié pour moi et aussi aux intérêts de cette académie à laquelle vous faites tant de bien, mon très cher.

L’ami Gatteaux vous parlera et vous entretiendra de ce que je vous propose pour M. Roger : je voudrais que cela pût s’arranger pour les intérêts de l’art et de tous. M. Roger pourrait s’en occuper à son retour en France, sorti de sa pension. Vous auriez la bonté de m’en dire votre avis, d’abord, et de me dire ce qu’il faudrait faire si. Auriez-vous la bonté aussi de nous faire passer ici les livraisons de l’Archéologie nouvelle de Bunsen, destinée pour l’Académie, et aussi tout ce que vous pourriez faire en faveur de notre pauvre bibliothèque, qui a faim et soif d’ouvrages,

Antiochus ! Antiochus ! ce nom me perce toujours le cœur. Eh ! bien, cher ami, je vous dirai que premièrement je n’ai jamais pu accommoder, malgré le travail le plus obstiné, cette noble composition dans le cadre