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Je suis toujours votre débiteur. À la prochaine, nous parlerons plus longuement d’art et d’affaires. Je fais des vœux pour la bonne santé de votre digne frère. Je lui remis alors votre délicieux tableau des Nymphes que j’aurais voulu pouvoir garder et, mieux encore, placer dans le monde. Espérons qu’avec le temps tout pourra s’arranger,

(Fonds Delmas-Debia).

XXVI
Ingres a Gilibert.Paris, 7 avril 1829.
Paris, 7 avril 1829.

Mon bien cher, les expressions affectueuses et tendres dont tu te sers à notre égard, nous ont attendris jusqu’aux larmes. Nous n’avons d’autre mérite que celui de t’aimer de tout notre cœur, et c’est ta faute s’il en est ainsi. Tu nous es à peine apparu ici, et il n’a pas fallu ton absence pour le sentir, tant tu nous as fait plaisir. Combien nous nous sentions heureux de t’a voir. Ma femme en était inconsolable et, je puis le dire honorablement pour elle, elle t’aime autant que moi, parce qu’elle t’apprécie de même pour toutes choses ; ne fût-ce, d’ailleurs, que parce que tu es le meilleur ami que j’aie. Comme tu l’as vu, nous n’avons qu’un même cœur et une même pensée : cela doit donc être ainsi. Inutile, je pense, de te demander en retour de te rappeler que, toi et ton épouse future, vous avez à Paris un appartement, etc.