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dans les fatigues incessantes d’une vie de luttes et d’efforts. Très réservé, peu causeur, il a cependant, des reparties fines et nuancées de belle humeur, qui ne sont qu’un éclair à travers un nuage sombre.

La critique le trouve très sensible ; le moindre blâme fait blessure. Doué de volonté, mais sans passion, il obtient par la douceur ce que d’autres ne parviendraient peut-être pas à réaliser par la sévérité. Sûr dans ses relations, très serviable, il a su conserver ses amis de la première heure : c’est le plus bel éloge que l’on puisse, selon nous, adresser à un homme vivant dans un siècle où la bonté, qui devrait être le mobile exclusif de nos actes en une si courte vie, n’apparaît plus guère qu’à l’état légendaire.