Page:Imbert - Portraits et Études, 1894.djvu/75

Cette page n’a pas encore été corrigée

L’attrait de l’inconnu avait séduit et amené un nombre considérable d’auditeurs : par suite, la sonorité de la salle des fêtes du Trocadéro, qui est fort défectueuse, lorsque le vaisseau n’est pas entièrement rempli, était bien meilleure, ce jour là ! C’était un atout de plus dans le jeu de la Société. Le programme se composait ainsi : Symphonie en ut mineur, C. Saint-Saëns ; — Air des Abencérages, Cherubini (M. Vergnet) ; — Andantino de la troisième Symphonie, H. Reber ; — Fragments de Psyché, A. Thomas (Mme Rose Caron, Mlle Landi, M. Auguez) ; — Fragments de Sigurd, E. Reyer (Mme Rose Caron, M. Vergnet) ; — Prière de la Muette, Auber ; — Airs de danse dans le style ancien de Le Roi s’amuse, Léo Delibes ; — Fragments de l’oratorio Mors et Vita, Ch. Gounod (Mme Franck-Duvernoy, Mlle Landi, MM. Vergnet, Auguez).

Nommé officier d’Académie le 17 juillet 1880 et chevalier de la Légion d’honneur le 29 octobre 1889, il a donné des preuves de ses capacités, comme compositeur, en publiant plusieurs œuvres estimables, dans lesquelles la grâce du style ne le cède en rien à la distinction de la forme. Nous citerons le Concerto pour violon et orchestre, le Concertino pour alto, avec accompagnement d’orchestre ou de piano, et une Suite symphonique. Les deux premières œuvres ont été reçues par la commission des auditions musicales de l’Exposition universelle de 1878 et exécutées aux concerts officiels à orchestre du Trocadéro. Le Concerto pour violon a été joué par l’auteur aux Concerts populaires dirigés par Pasdeloup et au Conservatoire. La Suite symphonique a été donnée avec succès aux Concerts du Conservatoire, du Châtelet et de l’Association artistique des Concerts populaires d’Angers.