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y obtint les plus vifs succès. Elle était la cousine germaine de Jules Garcin et épousa en 1847 M. Montigny, directeur du Gymnase.

Dès sa première enfance et conformément aux traditions de sa famille, Jules Garcin fut destiné à la carrière dramatique et fit même ses premières armes au théâtre en jouant quelques rôles d’enfant. Mais son père et sa mère, étant venus se fixer à Paris, résolurent de le faire admettre au Conservatoire pour suivre la carrière musicale. Il avait onze ans, lorsqu’il entra, en l’année 1841, dans la classe de solfège de Pastou. Reçu, en 1843, dans la classe de violon de Clavel, puis, en 1846, dans celle d’Alard, il suivit, en 1847, le cours d’harmonie et d’accompagnement de Bazin, puis, en 1850, la classe de composition dirigée d’abord par Ad. Adam et, plus tard, par Ambroise Thomas.

Jules Garcin a été élevé au Conservatoire ; tous les détours lui en sont connus. Il y a fait ses premières comme ses dernières armes et a parcouru tous les degrés de l’échelle musicale, avant de voler de ses propres ailes. Il a obtenu successivement, de 1843 à 1853, des accessits et prix de violon, de solfège, d’harmonie et d’accompagnement.

Entré à l’orchestre de l’Opéra dans le cours de l’année 1856, il n’y est pas resté moins de trente ans, ayant donné sa démission le Ier janvier 1886, par suite de sa nomination comme premier chef d’orchestre de la Société des concerts. À l’Opéra, il fut nommé, au concours, second violon-solo, puis premier violon-solo et enfin troisième chef d’orchestre le Ier janvier 1871. Il a donc assisté aux manifestations musicales importantes qui eurent lieu dans la période de 1856 à 1886 à l’Académie Nationale