Page:Imbert - Portraits et Études, 1894.djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

de Chabrier, — Fantaisie pour piano et orchestre, de Ch. Widor, exécutée par I. Philipp, — Concerto de violoncelle d’E. Lalo, exécuté par Cros Saint-Ange, — Symphonie légendaire (deuxième partie) de B. Godard, — Résurrection de Georges Hüe, — Requiem de Saint-Saëns.

Jules Garcin a mis la Société des concerts à la tête du mouvement musical ; il n’a pas seulement fait revivre les belles pages, la plupart du temps ignorées ou oubliées des maîtres de jadis et de toutes les écoles, mais il a fait œuvre de régénération et de propagande artistique. Il est de ceux qui croient que la France deviendra musicienne et sera, par suite, pénétrée d’un sentiment humanitaire plus intense, du jour où les frontières de l’art seront abolies pour tous.

Garcin (Jules-Auguste-Salomon dit) est né à Bourges le 11 juillet 1830. Il appartenait à une famille qui s’était consacrée à l’art dramatique. Son grand-père maternel, M. Joseph Garcin, était directeur et chef d’orchestre d’une troupe d’opéra-comique, composée presqu’exclusivement de ses fils, filles et gendres et qui desservit pendant près de vingt années les départements du centre et du midi de la France, où elle sut se faire une double réputation méritée de talent et d’honorabilité. À la mort de M. Joseph Garcin, ses gendres conservèrent le nom de leur beau-père, à l’exception de M. Chéri Cizos qui reprit son nom et parcourut également la province avec ses enfants. Une de ses filles fut Rose Chéri [1], qui, engagée au Gymnase,

  1. Chéri (Rose-Marie Cizos) née à Etampes en 1824, morte en septembre 1861.