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Jules Garcin a donc compris hautement sa mission lorsque, appelé par le vote des membres de la Société des concerts à diriger l’orchestre du Conservatoire, il s’est évertué à faire exécuter, de 1886 à 1892, non seulement les œuvres des nouveaux arrivés dans la carrière, mais encore telles pages sublimes des maîtres, qui n’avaient pas encore vu le jour au Conservatoire. Il suffit de citer parmi ces dernières : la Messe solennelle en ré de Beethoven, — la deuxième partie du Paradis et La Péri de Robert Schumann, — la Quatrième Symphonie en mi mineur de Johannès Brahms, — Ode à Sainte-Cécile de Hændel, — la scène finale du troisième acte des Maîtres chanteurs de R. Wagner, — la troisième partie des Scènes de Faust de Gœthe, si merveilleusement traduites par Robert Schumann, — la Grande Messe en si mineur de J. S. Bach, — la Deuxième Symphonie en ré majeur de Johannès Brahms [1], — le Prélude de Tristan et Yseult, — le deuxième tableau du premier acte de Parsifal, — fragments d’Orphée de Gluck.

Parmi les œuvres des compositeurs modernes qui avaient eu plus ou moins leurs entrées au Conservatoire, on signalera : Méditation, sur une poésie de P. Corneille, de Ch. Lenepveu, — Symphonie en ut mineur de Saint-Saëns, — Fragments de l’oratorio Mors et Vita de Gounod, — Rhapsodie Norvégienne d’E. Lalo, — Mélodie provençale de Théodore Dubois, — Ludus pro patriâ, par Augusta Holmès, — Symphonie en ré mineur de César Franck, — Suite symphonique de J. Garcin, — Symphonie en sol mineur d’E. Lalo, — Le Déluge de Saint-Saëns, — Caligula de G. Fauré, — Biblis de J. Massenet, — Épithalame de Gwendoline,

  1. La seconde Symphonie en ré majeur de Brahms avait déjà été exécutée au Conservatoire, avant la direction de Jules Garcin.