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foule de compositions remarquables pour orgue, des Motets, ou offertoires — Ave Maria, Veni Creator, O Salutaris, Panis Angelicus, — une Messe à trois voix seules, — et ces grandes pages pour chœur, soli et orchestre, répondant aux noms de Ruth, Rédemption, Rébecca, Les Béatitudes.

Plus tard il devait revenir à la musique de chambre par laquelle il avait débuté avec les trois Trios et il produisit successivement la Sonate en la pour piano et violon, le Quintette en fa mineur pour piano, deux violons, alto et violoncelle, le Quatuor pour instruments à cordes. La musique symphonique ne pouvait manquer de l’attirer à son tour : une Symphonie, des poèmes tels que Les Éolides, Les Djinns, Le Chasseur maudit, Psyché pour orchestre et chœur… voilà un ensemble de compositions importantes qui attirèrent sur lui l’attention des artistes.

Dans son œuvre on trouve également nombre de mélodies séparées, dont quelques-unes ont été écrites pour chœur et sont de la meilleure venue ; il suffirait de citer la Vierge à la crèche que la Société chorale l’Euterpe exécuta en perfection dans l’un de ses concerts.

Enfin, et, ceci est plus étonnant lorsque l’on connaît le tempérament musical de César Franck, il fut l’auteur de deux opéras ou drames lyriques, Hulda en quatre parties et un prologue, sur un livret de M. Charles Grandmougin, d’après une légende scandinave, et Ghisèle, sur un livret de M. Gilbert-Augustin Thierry, d’après un sujet mérovingien.

C’est principalement dans ses grandes pièces d’orgue que se révèle la parenté avec Jean-Sébastien Bach. Dans les sonate, quintette et quatuor, l’élément dramatique joue un rôle toujours prépondérant qui dépasse un peu le