Page:Imbert - Portraits et Études, 1894.djvu/208

Cette page n’a pas encore été corrigée


Dix-septième Lettre.

Mon cher ami,

Voici une lettre de Gounod, qui vous concerne. Gardez-la, allez voir Gounod. — Portez-lui votre sonate, — allez-y.

Encore adieu — et à vous mille fois de tout mon cœur.

Georges Bizet.

Gounod demeure 17, rue de la Rochefoucauld.

Dix-huitième Lettre.

1873 ?

Mon cher ami,

Je voulais vous donner des nouvelles de Delaborde et c’est ce qui a retardé ma réponse et mes remerciements. — Delaborde est absent, en Angleterre, je crois ?... et l’on ne peut me dire la date de son retour. Si j’ai quelque chose de nouveau à ce sujet, je m’empresserai de vous en informer.

J’ai été enchanté de vos quatre morceaux. La première idylle et la chromatique surtout m’ont ravi. Mon opinion sur votre trio est toujours la même. Pourtant cette nouvelle lecture m’a donné encore une impression meilleure que la première.

Je suis heureux de vous voir travailler ; il faut que tous les producteurs de bonne musique redoublent de zèle pour lutter contre l’envahissement toujours croissant de cet infernal Offenbach !... L’animal, non content de son Roi Carotte à la Gatté, va nous gratifier d’un Fantasio à l’Opéra-Comique. — De plus, il a racheté à Heugel son Barkouf, a fait déposer le long de cette ordure de nouvelles paroles et a revendu le tout