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On pourrait critiquer les premières mesures du motif de l’andante ; il y a là quelque chose d’un peu mou. — Mais le morceau est si bien fait, si intéressant que je vous conseille de le laisser tel qu’il est. Je crois qu’à l’orchestre vous obtiendrez un excellent effet. Donc, les deux premiers morceaux sont complètement réussis.

Votre final est à refaire ; du moins, je le crois. La première idée meilleure que la seconde me semble insuffisante. Il n’y a pas d’effet pour l’exécutant et l’orchestre sera forcément peu amusant. L’entrée (motif du deuxième morceau) est bonne. Vous ferez bien de le conserver. — Vous trouverez facilement j’en suis sûr, un meilleur final ; il serait fâcheux de laisser inachevée ou incomplète une œuvre de cette valeur. Croyez-moi et ne soyez pas paresseux.

Offenbach vient de faire ici trois fours remarquables. Est-ce la fin ?... ou simplement un moment de lassitude ?... Nous verrons.

Je vous renverrai demain votre concerto.

Vous devriez vous mettre à l’orchestre.

Si vous veniez passer un mois à Paris, cela suffirait pour mettre tout en train.

Je suis fatigué en ce moment. J’ai beaucoup de leçons qui me servent à préparer l’entrée d’un baby !.....

On commence à me tourmenter à l’Opéra-Comique. — Je suis indécis et mou !... Je vois si peu de chanteurs !

À bientôt et mille amitiés de votre tout dévoué

Georges Bizet.

Ma femme vous envoie ses meilleurs compliments.