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Quand vous verrai-je ?

En attendant, mille amitiés de votre tout dévoué

Georges Bizet.

Ma femme vous envoie ses meilleurs souvenirs. Treizième Lettre.

Cher ami,

Les premiers morceaux de l’andante me paraissent bien instrumentés. J’y vois deux ou trois points douteux. Mais j’aime mieux ne vous en pas parler, car j’aurais besoin de l’audition pour avoir une opinion nette sur ces deux ou trois passages.

Quant au final, avec la franchise qui est de rigueur entre vous et moi, je le trouve trop inférieur à ce qui précède et surtout trop inférieur à vous-même. L’idée première est un trait quelconque, — et le morceau, quoique bien conduit et fort bien fait, est au-dessous de ce que l’on est en droit d’attendre de l’auteur du trio, de la sonate pour piano et violon, et des quatre Morceaux qui me sourient de plus en plus. — Il ne faut qu’un moment... qui viendra, soyez-en sûr.

Mille amitiés de votre

Georges Bizet. Quatorzième Lettre.

Mon cher ami,

Votre premier morceau est excellent. — La première idée est robuste, rythmée. — La deuxième est charmante et la rentrée qui l’amène, ravissante. C’est bien écrit pour l’instrument et intéressant d’orchestre.