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Au diable la musique catholique !

Pasdeloup va jouer ma symphonie. — Du moins, il le dit et fait copier les parties d’orchestre.

Ce que vous avez lu des Italiens est vrai : M. Bagier m’a commandé un ouvrage. — Mais cela a raté, — le poème ne m’allait pas. — J’ai lâché.

On me fait mon poème pour l’Opéra. — C’est long, long ! Quels raseurs que ces auteurs et directeurs !

J’ai lu votre concerto avec le plus vif intérêt.

Le début est très beau. La seconde phrase est peut-être moins trouvée ; mais elle est délicieusement amenée. En somme tout le solo marche à merveille. — Quant au second pour le juger, je voudrais le voir encore... Cela est bon en soi ; mais je ne me rends pas bien compte de l’effet. — C’est peut-être un peu long d’arpéges. — Mais, je vous le répète, je ne puis vous donner qu’une appréciation vague, tant que le morceau n’est pas terminé.

Comme détail, je crois qu’il manque une mesure, à la fin du premier solo... J’ai indiqué l’endroit au crayon.

Autre chose :

À la première entrée du piano, il y a comme une réminiscence de la grande sonate à Kreutzer de Beethoven.

À la fin de la page 9, deux dernières mesures, réminiscence assez accentuée du premier concerto de Chopin.