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le mieux à son tempérament ; c’est ainsi que la troisième partie, toute de mysticisme, est de beaucoup la plus belle. On peut dire qu’elle est la résultante de l’esprit qui a toujours animé Robert Schumann, du milieu intellectuel dans lequel il a vécu.

Nous verrons, en analysant la partition, si le musicien n’a pas été un traducteur merveilleux du poète et si les arguments de notre confrère, M. René de Récy, ne sont pas un peu spécieux, s’ils ne faiblissent pas devant la beauté de l’œuvre.

Avouons sincèrement qu’il ne nous a pas enlevé « nos chères illusions ».

La première partie des scènes de Faust de R. Schumann [1] est fort peu développée ; elle ne contient que trente-sept pages, alors que la seconde en renferme quatre-vingt-deux et la dernière cent soixante-dix-huit. Voici, du reste, les scènes empruntées par le musicien au poème de Gœthe, en ce qui concerne la première partie : Ouverture. Nº 1. Scène du jardin Duo Ainsi tu m’avais reconnu Du kanntest mich, o Kleiner Faust. Marguerite. Nº 2. Marguerite devant l’image de la Mère des sept douleurs Prière Ô vierge, ô pauvre mère Ach neige, du Schmerzensreiche Marguerite. Nº 3. Scène de l’église Soli et chœur En ton enfance pure Wie anders, Gretchen, war dir’s Le mauvais esprit. Marguerite. Le chœur.

  1. Les Scènes de Faust avec texte allemand et traduction française par R. Bussine ont été éditées par la maison Durand, Schoenewerk & Cie.