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de verser d’abondantes larmes, dans les moments les plus pathétiques. »

Lors de l’Exposition universelle de 1889, les différents orchestres des grands concerts de Paris furent appelés à donner des auditions officielles dans la salle des fêtes du Trocadéro. Celle organisée par Charles Lamoureux (23 mai 1889) ne fut pas la moins brillante. Les chœurs et l’orchestre se composaient de deux cents exécutants. — Les œuvres interprétées furent les suivantes : Patrie, ouverture de G. Bizet, — Le Désert (première partie) de F. David, — Loreley, légende symphonique (fragment) de P. et L. Hillemacher, — Andante de la symphonie en ré mineur de G. Fauré, — Duo de Béatrice et Bénédict de Berlioz, — Scène de la Conjuration de Velléda, de Ch. Lenepveu, — Le Camp de Wallenstein de V. d’Indy, — Ève, mystère (première partie) de Massenet, — Matinée de Printemps de G. Marty, — Geneviève, légende française de W. Chaumet, — La Mer, ode-symphonie de V. Joncières, — Espâna de E. Chabrier.

En mai 1890, Charles Lamoureux épousait, en secondes noces, la cantatrice qui avait interprété avec tant de grâce et de talent, dans les concerts dirigés par lui, les belles pages des maîtres, Mme veuve Armand-Roux (Brunet-Lafleur).

Étendant l’idée qu’avait eue Pasdeloup de faire entendre son orchestre dans plusieurs villes de France, Charles Lamoureux résolut d’entreprendre avec sa vaillante phalange une tournée artistique à l’étranger, en Hollande et en Belgique. Au commencement de septembre 1890, il fit annoncer dans la presse que cette tournée aurait lieu, sous les auspices de l’imprésario Schurman,