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ménalkas.

J’ai une belle syrinx à neuf tons égaux, que j’ai enduite de cire blanohe. Je veux bien l’engager, mais non ce qui appartient à mon père.

daphnis.

J’ai aussi une syrinx à neuf tons égaux, enduite de cire blanche. Je l’ai faite hier et je souffre encore de ce doigt, qu’un éclat de roseau a blessé. Mais qui nous écoutera et nous jugera ?

ménalkas.

Si nous appelions ce chevrier, dont le chien tacheté de blanc aboie après les chevreaux ?

Les deux enfants crièrent, et le chevrier les entendit et vint. Et ils chantèrent, et lui les écouta pour juger. Ménalkas, désigné par le sort, commença, et Daphnis répondit, tous deux en une chanson bucolique alternée.

ménalkas.

— Vallons et douves issus des Dieux, si jamais les chants de Ménalkas, le joueur de syrinx, vous