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poisons égalent en violence ceux de Kirka, ceux de Médéia et ceux de la blonde Périméda !

Bergeronnette magique, ramène-le vers ma demeure. — Voici que le feu a consumé la farine. Répands-la, Thestyllis. Malheureuse ! Où ton esprit s’égare-t-il ? Répands et dis : Je répands les os de Delphis !

Bergeronnette magique, ramène-le vers ma demeure. — Delphis m’a torturée, et moi, je brûle ce laurier sur Delphis ; et, de même que ce laurier s’embrase, pétille et brûle, et que ses cendres mêmes ont disparu, que la chair de Delphis le Myndien se consume ainsi dans la flamme !

Bergeronnette magique, ramène-le vers ma demeure. — Maintenant, il faut brûler le son. Et toi, Artémis, qui ébranlerais l’acier de l’Hadès… Thestyllis, les chiennes aboient par ta ville. La déesse est dans les carrefours. Frappe promptement sur l’airain.

Bergeronnette magique, ramène-le vers ma demeure. — Voici que la mer et les vents se taisent, mais non le mal qui est dans mon cœur ; car je brûle pour celui qui m’a faite malheureuse,