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rière, tandis que je l’étreignais de mes cuisses. Enfin, je lui soulevai la tête : il ne respira plus, et l’immense Hadès reçut son âme. Alors, je songeai à dépouiller la bête morte de sa peau velue, travail difficile, car elle ne pouvait être entamée ni par le fer, ni par la pierre, ni autrement, malgré tous mes efforts. Enfin, un des Immortels m’inspira de la fendre avec les griffes mêmes. De cette façon, j’écorchai promptement le lion, et je me couvris de cette peau comme d’une défense dans les mêlées guerrières.

Telle fut, ami, la mort de la bête de Néméa, qui avait fait tant de mal aux troupeaux et aux hommes.