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Il parlait ainsi, et ils gagnaient rapidement l’étable.

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Hélios tournait ses chevaux vers l’ombre, amenant la fin du jour, et les grasses brebis revenaient des prés vers les enclos et les bergeries ; puis les vaches innombrables suivaient, à la file, pareilles aux nuées pluvieuses pourchassées à travers le ciel par le souffle violent du Notos ou du vent de Thrace, amoncelées les unes sur les autres, tant la force du vent les presse et les amasse. Telle se multipliait la foule des vaches. Elles emplissaient la plaine et les sentiers, et la riche campagne était pleine d’un seul mugissement ; et bientôt les vaches aux pieds ronds et les brebis furent parquées dans les enclos. Alors, bien que les serviteurs fussent nombreux, aucun ne manquait d’ouvrage. L’un entravait le pied des vaches, afin de les traire ; l’autre mettait sous les mères les petits altérés de lait tiède ; un autre tenait le vase à traire ; un autre caillait le lait en fromage, et un autre séparait les taureaux des femelles. Augeias parcourait toutes ses étables et visitait les troupeaux que lui ramenaient ses