Page:Idylles de Théocrite et Odes anacréontiques.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de sa mère ; car, dès aujourd’hui, demain, cette année et toujours, elle est ton épouse, ô Ménélaos !

Heureux époux, quand tu vins à Sparte avec les autres chefs, quelque Dieu éternua sans doute pour que la destinée te fût favorable. Seul entre les demi-Dieux, tu auras pour beau-père Zeus Kronide. La fille de Zeus est entrée dans ton lit, elle que n’égale aucune des femmes qui marchent sur la terre akhéenne. Certes, il sera merveilleusement beau, l’enfant qui sera semblable à une telle mère !

Et nous, ses compagnes, quatre fois soixante vierges, frottées d’huile comme des hommes, nous courions avec elle sur les bords de l’Eurotas ; mais pas une d’entre nous n’était sans défaut, comparée à Héléna.

Telle que la vénérable Aos montre, à son lever, son beau visage, après la dernière nuit de l’hiver, au premier jour du pur printemps, telle Héléna, éclatante comme l’or, se montrait au milieu de nous. Une riche moisson orne un champ fertile, le cyprès orne le jardin, le cheval thessalien orne