au sol bas, quand le Nil, en débordant, amollit les mottes de terre. Aucune ne possède autant de villes, ouvrages d’hommes industrieux : elle en a trois cents, trois mille, trois fois dix mille, trois fois trois et trois fois neuf, sur lesquelles règne le magnanime Ptolémaios.
Il possède une partie de la Phœnicie, de l’Arabie, de la Syrie, de la Lybie et des noirs Éthiopiens ; il commande à tous les Pamphyliens, et aux belliqueux Ciliciens, et aux Lyciens, et aux Italiens, amis de la guerre, et aux îles Cyclades, car il a d’excellents navires sur la mer. Et autour de lui se pressent des cavaliers sans nombre et d’innombrables porteurs de boucliers, vêtus d’airain éclatant. Il pourrait combler tous les rois de richesses, tant il en abonde de tous côtés dans sa riche demeure. Ses peuples travaillent en repos, car nul ennemi, après avoir passé le Nil, plein de monstres, n’a porté la guerre dans ses campagnes et n’est descendu, tout armé, des rapides navires, pour enlever les troupeaux égyptiens. Tel est l’homme qui règne sur ce vaste pays, le blond Pto-lémaios, qui sait brandir la lance, qui conserve