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LA DERNIÈRE DE GABY

et durs, vous vous rendez compte de ce que c’était comme fessée.

Alors, huit jours de suite, ce fut pareil. Tous les jours, à trois heures, au moment de la petite récréation d’un quart d’heure. Il n’y a que la place qui changeait. C’était sur l’estrade, à côté du bureau, bien en lumière. Nous, nous la voyions de trois-quarts. D’abord, mais Mademoiselle se tournait pour nous la montrer mieux. Je ne l’avais plus sous les yeux d’aussi près, j’étais à deux mètres cinquante, à peu près. Mais, je voyais bien quand même la peau qui rougissait, d’une fesse d’abord, puis de l’autre après et bientôt, après la seconde dizaine, c’était un cercle rouge, les deux fesses bien égales. Fléchies, sur les jarrets, les deux jambes, avec la culotte arrêtée là, se levaient quelquefois l’une après l’autre, un tout petit peu, d’un pied, mais c’était tout ce que Marie pouvait faire. Les fesses, elles, ne bougeaient pas, tellement Mademoiselle la tenait bien à la taille avec sa main gauche, en plus de la tête entre ses cuisses. Dans cette position, on ne peut guère les remuer les fesses, ni les tortiller, on a beau se secouer. Vous parlez d’une position incommode ! La tête serrée, c’est affreux ! surtout quand c’est une femme qui vous tient. À cause de sa jupe. Avec un homme, cela va encore : on y voit un peu. Avec une femme, on est dans le noir. Et avec cela, on suffoque, on étouffe, on ne sait plus où l’on en est.

Elle venait en récréation avec les autres, tout de suite après. Avec sa fessée qui devait lui tenir chaud, elle jouait comme tout le monde, sans que rien n’en parût.