Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/79

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

LA DERNIÈRE DE GABY

Ce récit, fait par Mademoiselle Gaby, fut transcrit le lendemain.

Si le prénom est fantaisiste, les quelques détails signalétiques que voici sont d’une exactitude garantie.

Brune, grande, bâtie à chaux et à sable malgré une certaine élégance. Épaules et bras admirables, seins petits, bien formés et vraiment louables. Jambes et croupe aussi remarquables de forme que de tonicité. Peau blanche : un satin.

— Je suis des Ardennes, des environs de S. J’étais la seule enfant. Oui ! ah ! oui, j’en ai reçu. De maman, surtout. De papa aussi, mais pas plus tard qu’à quatorze ans. C’est déjà pas mal, car j’étais grande, à quatorze ans, et développée. Des nénés à peine, mais des mollets, des cuisses, des fesses. Des fesses surtout. Maman, une gaillarde, plus grande que je le suis et bien plus forte à proportion. Papa, costaud aussi : dans le pays, les gens sont d’attaque, de même que les chevaux et le bétail, tout comme dans le Nord.

Si, quand j’ai eu quatorze ans, papa s’est arrêté de me fesser, maman, elle, a continué. Et même de plus