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LE COUP DE FOUDRE

Combien de minutes s’écoulèrent-elles, tandis que je reste ainsi. Je me lève, je voudrais me regarder dans la glace, voir mes fesses qu’avant de se lever, j’ai bien senti qu’elle rhabillait, abaissant ma petite chemise, remontant mon petit pantalon. Elle m’a fait ce qu’elle avait fait à Renée exactement répétant les mêmes gestes, trouvés par moi, spectatrice, si gentils, si coquets.

Je les vois, mes fesses ! Oh ! qu’elle jolie couleur les embellit. Vrai, combien Mary a dû les trouver belles ! Elles apparaissent comme une grosse rose rouge, une pivoine. Parfaitement rond, le cercle rose foncé que je découvre est net et se détache sur la peau si brillante qui l’environne. Oh ! de Renée, loin d’arborer ce rouge, combien le ton du sien était moins joli ! C’est une brune : moi, je suis blonde, le rose est plus délicat, plus frais, plus pur. Je ris : que ma figure m’apparaît plus jolie aussi ! Les riches couleurs que mes joues ont acquises ! Ah ! cela ne leur vient pas des deux claques du début, je n’y pensais même pas. Non, cela vient de l’animation de la chère petite fessée. Ah ! j’en ai eu une bonne, je peux le dire ! Je sais ce que c’est, à présent. Si la petite fille de la marchande de parapluies en recevait de comme cela, son sang devait bien circuler ; mais, puisque à ses joues il se portait aussi, lorsque la rosse d’Hortense y faisait allusion, pourquoi ne nous montrait-elle pas ses fesses ensuite ? Elle en avait une bonne paire ! Je me les rappelle. Pour quatorze ans, quelles fesses ! Je comprends qu’elle ait eu une bonne mère ! Moi aussi, à son âge, j’avais quelque chose : peut-être pas autant, mais tout de même de quoi en recevoir. Pourquoi donc n’en