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BRASSÉE DE FAITS

bien mes fesses si dures, elles en seront plus dures encore !

Par contre, elles sont trop douces, mes claques ! Je m’arrête. Je me vautre maintenant sur mon lit, mes cuisses s’appuient l’une sur l’autre, se frottent… Ah ! comme je vibre !…

Allons, encore une fessée, bien que la sachant loin au-dessous de celles que j’attends demain de ta main potelée, ta main grasse et charnue, si belle à voir quand elle s’étale et rebrousse ses doigts pour que durcissent les fesses des filles.

C’en est trop. Non, veux-je dire, ce n’est pas assez de me rouler sur le drap, de me frotter, de serrer mes cuisses. Ce n’est pas assez. Je recours au moyen que j’ai découvert de précipiter l’arrivée de la sensation exquise… Je l’ai trouvé seule, ce moyen, il y aura cinq ans cet été. Je sais que c’est mal, tant pis, je l’emploie. La Nature parle trop haut ce soir pour que je n’obéisse pas, les oreilles bourdonnantes, à sa voix qui commande. Demain, je n’en aurai que mieux droit à une bonne fessée. Qu’avait fait Renée pour la recevoir, je l’ignore ; moi, je l’aurai méritée, au moins.

Et je l’emploie, et je l’emploie, le moyen ! Ah ! que c’est bon ! que c’est bon !…

Je me suis endormie. La preuve, c’est que je m’éveille. Je fais la lumière : trois heures du matin.

Ah ! quel rêve délicieux je faisais !

J’étais sur ses genoux. Elle me fessait.