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LE COUP DE FOUDRE

Une idée me vient, d’essayer toute seule, pour voir déjà. Je place une chaise devant la glace : dessus, je mets un oreiller, lequel représente pour mon expérience les cuisses de Mary supposée assise, ses cuisses rembourrées, sur lesquelles je me doute qu’on repose à l’aise. Je me place sur l’oreiller… Cela me fait drôle de me voir nue…

Non, refaisons cela.

D’abord, demain, je ne serai pas nue. Ce sera plus convenable. Vrai, ce serait indécent, une grande fille comme moi recevant la fessée, toute nue.

Donc, pour réaliser plus chastement et plus exactement la scène, je remets ma chemise, ma culotte, mes bas champagne, mes souliers mordorés et même ma robe bleu lavande. D’avance, je me retrousse, je descends ma culotte, je remonte ma chemise, ne pouvant faire tout cela une fois installée.

C’est fait, je me mets en posture.

Oui, c’est ainsi que m’apparaissait la petite. Mais, mes fesses valent les siennes, fichtre ! Qu’est-ce, à côté des miennes, une paire des fesses de morveuse ? Parlons-en ! les miennes, à la bonne heure ! Mary aura de quoi la claquer, la vicieuse !

C’est vraiment joli des fesses qui se tortillent !

Ah ! assez. J’ai hâte de me coucher. Je sais bien pourquoi, mais je ne le dirai pas.

Eh bien, si ! si ! je vous le dirai. Oui, je vous le dirai, rien que pour faire bisquer.

Oui, j’ai hâte de me coucher. En deux temps, trois